Composants à éviter

15 août 2012

Liste des agents le plus souvent mis en cause sur la base d’études d’organismes reconnus (non exhaustive)

Les sels d’aluminium, on les retrouve principalement dans les déodorants anti-transpirant, dans les produits de soin du visage (type peeling), de soins du corps, les produits de démaquillage ou encore les vernis à ongles.

Il est reconnu par les autorités sanitaires (Afssaps, Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) que cette substance permet de bloquer le processus de transpiration en resserrant les pores de la peau. Mais en bloquant les pores, les sels d’aluminium empêchent l’élimination des toxines par le corps.

L’accumulation de l’aluminium dans l’organisme, consécutive à l’utilisation de produits contenant cette substante, a été mis en cause  dans l’appration de diverses pathologies (maladie d’Alzheimer, cancer du sein…). Toutefois, aucune étude n’est venue confirmer ces hypothèses. D’après l’Afssaps :« les données concernant l’innocuité des produits cosmétiques contenant de l’aluminium semblent satisfaisantes. Néanmoins, des études complémentaires notamment de pénétration transcutanée sont nécessaires afin de conforter cette évaluation. »

Le triclosan est une substance que l’on peut trouver dans les déodorants, dentifrices, bains de bouche ou encore dans les savons. Il est utilisé pour ses propriétés anti-bactériennes. L’UFC Que Choisir rapporte dans un document que cette substance présente un risque de mutation de bactéries pouvant rendre les microbes plus résistants aux antibiotiques. Mais les études du Comité de Coordination Scientifique européen ont conclu que la résistance antibactérienne du triclosan ne pose pas de risques pour la santé ni pour l’environnement dans les conditions actuelles d’utilisation.

Parabène est un nom générique pour désigner les esters de méthyle, éthyle, propyle, butyle ou benzyle utilisés comme conservateurs dans les produits cosmétiques; ils empêchent le développement d’agents bactériens et/ou fongiques. On les trouve dans de nombreux produits cosmétiques: démaquillant, gel douche, shampoing, maquillage, crème, après rasage (…)

En 2004, les parabens ont été mis en cause dans une étude des chercheurs de l’université de Reading (Grande-Bretagne) publiée dans le Journal of Applied Toxicology. Cette étude relevait la présence de cette substance dans les échantillons de 19 tumeurs mammaires. Dès sa publication, l’Afssaps a procédé à une nouvelle évaluation qui a conclu au manque de fiabilité de cette étude. Néanmoins, l’agence précise que« l’évaluation des données disponibles se poursuit au niveau communautaire afin d’exclure tout risque dans le cadre de leur utilisation dans les produits cosmétiques ».

D’après l’Artac (Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse), le rôle allergisant des parabènes est reconnu. Mais en ce qui concerne un possible caractère cancérigène  les études épidémiologiques ne semblent pas concluantes. L’Artac précise que des études complémentaires sont nécessaires et en cours.

Le dioxyde de titane que l’on peut trouver dans le dentifrice pour le blanchiment des dents est classé comme potentiellement cancérigène pour l’homme par l’Institut International de Recherche contre le Cancer, une agence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

La présence du fluor ou de fluorure de sodium dans nos dentifrice sert à préserver nos dents des caries. Mais à l’inverse son excès entraîne l’apparition de fluorose dentaire (coloration des dents) et une fragilisation du squelette osseux. Un surdosage important de fluor peut être toxique pour l’homme. D’où l’intérêt de bien expliquer aux enfants qu’ils doivent recracher le dentifrice.
Outre-atlantique, les tubes de dentifrice contenant un fort dosage de fluor doivent porter un avis de toxicité. Sachez que l’eau du robinet est également fluorée, la réglementation actuelle impose une concentration maximale admissible de 1,5 mg/l.

Les phtalates sont des solvants qui servent à dissoudre ou diluer d’autres substances sans la modifier. Il existe trois sortes de phtalates : le diéthylhexylphtalate (DEHP), le dibutylphtalate (DBP) et le diéthylphtalate (DEP). Le DEHP et le DBP sont classés toxiques pour la reproduction. Le DEP est autorisé et utilisé dans les produits cosmétiques. Il a fait l’objet d’une évaluation au niveau européen en 2003 qui a conclu à son innocuité pour un usage cosmétique.

Mais d’après le rapport Cosmetox réalisé par Greenpeace, le DEP, dont les propriétés sont similaires au DEHP, peut provoquer des atteintes à l’ADN et des troubles du développement des testicules. Il est utilisé comme dénaturant de l’alcool contenu dans les parfums.

Les alkylphénols (AP) sont, d’après un rapport du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable des substances chimiques très lipophiles et persistantes s’accumulant de préférence au niveau des sédiments et du sol. En cosmétique, les AP et éthoxylate d’AP sont incorporés comme agents émulsifiants. Toujours selon ce rapport, des études ont démontré le potentiel toxicologique des AP principalement en tant que perturbateur endocrinien chez l’animal mais également chez l’homme. Les AP ont donc été classés parmi les 33 substances devant faire l’objet de mesures prioritaires de la Directive Eau de l’Union Européenne.

D’après le rapport Cosmétox de Greenpeace le plus controversé des AP est le nonylphénol à l’activité hormonale (oestrogène) reconnue. Selon l’association, il pourrait également altérer le sperme et provoquer des atteintes à l’ADN.

Le formaldéhyde peut être présent dans les shampoings, les produits pour hygiène buccale, les teintures et dans les produits pour durcir les ongles. Cette substance a été classé en juin 2004 comme « cancérigène certain » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) , qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En tant que conservateur, le formaldéhyde est interdit dans les aérosols. Sa concentration ne doit pas dépasser 0,2% sauf pour les produits pour hygiène buccale (0,1%). Dans les produit pour durcir les ongles, sa concentration est autorisée jusqu’à 5%.

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