Deux grandes saisons pour les choux fleurs
Quelle drôle d’idée de manger des légumes en fleurs ! C’est pourtant le cas des choux fleurs et des artichauts, tous deux légumes de saison. Pour l’artichaut la saison se termine doucement tandis que le chou-fleur d’automne fait son apparition sur les étals.
Des couleurs tendances
La qualité des choux est optimale lorsque l’inflorescence est bien serrée et les grains (petits boutons floraux encore fermés) très fins. De plus en plus recherchés sont le romanesco et le chou-fleur violet. Ce dernier est plus riche en antioxydant que les autres, comme tous les légumes de couleur rouge ou violette. Le chou-fleur orange est plus riche en bêta-carotène et en vitamine A. Quelle que soit leur couleur, ils regorgent de vitamine B et C, de potassium et de phosphore, qui aident le corps à entretenir les systèmes nerveux et immunitaires, les muscles et les os. Ses propriétés anti-inflammatoires le rendent précieux contre l’arthrite et les infections hivernales. Les variétés violettes, oranges ou jaunes sont issues de variétés anciennes issues de l’est de la Méditerranée. Ce légume polyvalent peut se frire, avec une pâte tempura par exemple, cuire à la vapeur ou au four et se réduire en purée. Il admet les assaisonnements les plus exotiques comme le curry, le massala ou les 4 épices. Cru il remplace la semoule dans une salade fraîcheur inspirée de la recette du taboulé.
Manger local
Deux grandes saisons pour les choux fleurs, les semis de janvier – février (culture sous serre) donnent des récoltes printanières, tandis que les semis d’avril à juin produisent actuellement des légumes de plein champ. C’est une culture qui demande un sol profond riche en azote, il faut donc éviter de l’installer après un autre légume gourmand en fertilisants. Mais un excès d’azote développe un feuillage tendre qui attire les prédateurs comme les altises (puces de terre) et les pucerons et diminue la durée de conservation des choux. Tout arrêt de croissance, la plupart du temps due à des conditions météos défavorables, nuit à la formation du légume. Ce n’est donc pas une culture facile et gagnée d’avance et le gaspillage des récoltes en est d’autant plus affligeant. Savez-vous qu’en Occident 40% à 50% des récoltes de fruits et légumes partent à la poubelle ? Produits non conformes, prix inférieurs au coût de production, choux trop lourds en raison de leur prix de vente trop élevé, et les achats jetés chez le consommateur… Heureusement que le consommateur de produits bios accepte de payer le juste prix, d’autant plus que le circuit de vente est court. Ce qui nous amène à la consommation locavore. Considérant l’envie de polluer moins, les locavores mangent des produits situés à moins de 160 km de leur assiette, afin d’éviter la pollution des transports, de réadapter sa consommation au rythme des saisons et d’éviter de nombreux intermédiaires. Dans le milieu de l’agriculture biologique il existe de nombreuses initiatives partout en France.
Par Josiane Goepfert pour Natexbio
http://agriculture.gouv.fr/consommation-manger-local-partout-en-france
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