Face au COVID-19, les filières bio tiennent bon !
Il y a un mois, face à l’épidémie du COVID-19, notre pays entrait en confinement et mettait brutalement à l’arrêt des pans entiers de la vie économique et sociale. Hôtellerie, restauration, éducation, BTP, transport aérien : ces secteurs, et bien d’autres, gardent porte close depuis le 17 mars.
Rien de tel pour l’agroalimentaire qui répond à un besoin essentiel : nourrir la population.
Dans la tourmente du COVID, les entreprises de la bio, comme toutes les entreprises de l’agroalimentaire, ont dû répondre en quelques heures à de multiples défis : prévenir les risques de contamination dans les ateliers, réorganiser le travail, faire face aux difficultés de transport, trouver des masques et du gel hydroalcoolique, etc.
Avec quelques semaines de recul, je constate que la plupart des entreprises sont parvenues à maintenir leur activité et que nos filières bio tiennent bon.
Elles ont même pu répondre au pic de demande sur l’ensemble des produits plébiscités par les consommateurs dans cette période de crise : farine, riz, pâtes, conserves…
Bravo aux chefs d’entreprises et à leurs équipes qui se sont mobilisés sans compter pour trouver des solutions et prendre des décisions urgentes et inédites. Le SYNABIO est à leur côté depuis le début du confinement avec une attention particulière pour les entreprises les plus exposées : jeunes pousses, fournisseurs de la RHD, spécialistes du vrac, groupements de producteurs de lait et de viande.
Nous avons aussi pu compter sur les distributeurs bio qui se sont engagés à réduire leurs délais de paiement pour aider les fournisseurs fragilisés par la fermeture de leurs marchés à l’export ou en RHD.
S’il est encore trop tôt pour dire ce que la crise va changer pour nos métiers, nous voyons déjà plusieurs signaux intéressants.
La part des produits bio dans les achats alimentaires a progressé. S’agit-il d’un effet temporaire ou durable ? Nous le saurons d’ici quelques mois, mais on peut imaginer que notre label a rassuré les consommateurs, comme lors de précédentes crises sanitaires.
Les attentes des consommateurs sur la proximité, le « made in France » et le local sortiront elles aussi renforcées. Les acteurs de la bio, agriculteurs, transformateurs, distributeurs, sont déjà largement engagés sur ce terrain. Appuyons nous sur nos acquis et nos valeurs pour aller plus loin. Faisons de la bio un modèle et une ressource pour penser et construire l’après-crise !
Tribune libre de Didier Perréol, président du Synabio
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