Fruits et légumes Bio de printemps : une alimentation détox
Parmi les champions des végétaux qui vont libérer notre organisme des effets d’une alimentation hivernale riche en graisses et en féculents : les laitues de printemps, pissenlits, radis roses, artichauts, asperges, les oignons blancs en botte dont on consomme aussi les tiges, carottes et navets primeurs dont on cuisine aussi les fanes. Et bien sûr toutes les jeunes pousses d’épinards, de blettes et de mescluns, à servir juste avec un filet de jus de citron et d’huile d’olive. Côté fruits : fraises et cerises seront bientôt des nôtres, mais n’oubliez pas de vous faire plaisir avec une mangue ou une banane : c’est de saison. Mais s’il y a un produit spécifique de cette saison c’est bien la rhubarbe. Faut-il avoir peur de son acide oxalique ? La saison est si courte que deux tartes et une compote n’auront qu’un effet dépuratif, sauf pour les personnes souffrant de crises de gouttes.
La valeur diététique des légumes primeurs produits en serre
Qui ne s’est jamais posé la question : ‘Ces légumes primeurs en serre ont-ils la même saveur et valeur nutritive que ceux produits en pleine terre ?’ Bien sûr face à une plante de cueillette (de plus en plus à la mode) il n’y a pas photo. Mais celle-ci ne sera qu’un accompagnement. Nos légumes primeurs n’ont pas dit leur dernier mot, ni en fraîcheur ni en nutriments. Ils restent les champions toutes catégories de notre alimentation de ce printemps.
Mais connaissez-vous l’histoire de ces légumes primeurs produits en serre, ou sur couche chaude ? Elevés sur du fumier de cheval décomposé et protégés derrière un vitrage (châssis et serres) cette production a connu son apogée de 1840 à 1930 grâce aux maraîchers du bassin parisien. Ces derniers assuraient l’autosuffisance de la capitale en légumes. Mieux ! Ils assuraient la production de melons dès le mois d’avril. Sans engrais chimiques, ni modifications génétiques, ni même de connaissances scientifiques de pointe. Certains maraîchers de nos jours s’en inspirent. Presque plus besoin de faire venir les fruits et légumes de l’autre bout de la terre ou du pays. Cette production biologique hyper intensive et assez sophistiquée trouve aussi des adeptes en milieu urbain et semi-urbain, dans les jardins partagés, et même jusque sur les balcons. Qui s’en plaindrait si cette prise de conscience se traduit par une consommation de produits bios plus soutenue ?
Des légumes tout frais qu’il faut savoir préparer
Jeunes, frais, les légumes primeurs sont souvent récoltés avant maturité. Leur durée de vie diététique et en appétence est de courte durée. Certains producteurs proposent des emballages spécifiques pour en conserver la fraîcheur. C’est une excellente idée, mais quid du recyclage de ces plastiques, pour nous qui voulons consommer responsable. Du plastique recyclable peut-être ?
Inutile d’éplucher ces jeunes légumes, au contraire, leur peau regorge de vitamines et de minéraux. Leur tendreté autorise toutes les recettes de cuisine, crues, vapeur ou au wok. Evitez de les laisser tremper au-delà de quelques secondes dans de l’eau, pour conserver leurs qualités nutritives. Et surtout régalez-vous !
Par notre consultante Josiane Goepfert
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