Jardiner bio

15 juin 2013

La culture bio respecte et améliore la fertilité du sol ainsi que la biodiversité de la flore et de la faune. Cette grande diversité des micro-organismes et des champignons dans le sol améliore l’efficacité de la fertilisation et rend les plantes plus résistantes aux perturbations et au stress.

Ce qui a pour conséquence directe une économie d’engrais, de produits phytosanitaires et de temps passé à les répandre. Par contre la ‘bête noire’ pourrait être le poste désherbage manuel. Mais là aussi, le système bio a plus d’un tour dans son sac.

Mon premier jardin sera petit

En prévoyant une superficie trop grande on se laisse vite déborder et on en perd le plaisir de jardinier. Pour produire ses légumes de saison la surface minimum est de 100m2 pour deux personnes. A doubler pour produire ses légumes de garde (hors pomme de terre) ou faire des conserves d’été. Un potager de 200m2 représente une demi heure de travail par jour, ou 2 à 3 heures par semaine, selon les saisons. Si vous avez la chance de disposer d’un terrain plus grand, plantez des framboises, fraisiers, groseilliers, voire des fruitiers, car c’est le poste où les économies sont les plus importantes.

Côté outillage, soyez sobre !

Une grelinette (ou fourche bêche) pour préparer le sol, un râteau pour l’émietter, une pelle pour faire les allées, un couteau à désherber et un plantoir devraient suffire. Le plus onéreux dans un jardin n’est pas le minima nécessaire, mais bien les achats ‘coup de cœur’. Pour une centaine d’euro vous disposez de semences variées pour 400 m2 et pour plus de 1000 € de récoltes, bénéfice qui peut être doublé, voire triplé en incluant les fruits, jus de fruits et confitures… La conservation des légumes (congélation, stérilisation) augmente la rentabilité. Il y a aussi des bénéfices secondaires, comme produire des fruits et légumes introuvables dans le commerce, la fraîcheur des produits, la possibilité de nourrir des poules avec les déchets…

Le choix des légumes

Considérez les trois critères suivants : ceux qui gagnent à être consommés frais ou récoltés bien mûrs (salades, radis, tomates…) ceux dont le prix est élevé (fruits rouges, aromates, pomme de terre ratte ou charlotte, fèves…) et les plus faciles à réussir, c’est à dire ceux sus nommés et les carottes, navets, choux pommés, brocolis, haricots, courgettes et potirons.

Organisation de l écosystème

Faites un plan, incluez une haie, des fleurs, un point d’eau pour les oiseaux, crapauds et hérissons mangeurs de limaces, un bac à compost (votre seul fertilisant) un récupérateur d’eau de pluie. Le plan servira aussi pour la rotation des cultures dont le principe est de ne pas mettre les mêmes légumes au même emplacement d’une année sur l’autre. Prévoyez des plantes qui soignent les bobos du jardin (tanaisie pour les pucerons, consoude à épandre pour attirer les limaces). Dès que les semis ont levé, paillez le sol avec les matériaux dont vous disposez, tonte de gazon, feuilles mortes ramassées en automne, broyat de taille, ainsi vous limitez binages, désherbage et arrosage.

Et maintenant, faites confiance à votre jardin et, sortez la chaise longue.

Josiane Goepfert pour Natexbio

http://potagerdunecurieuse.free.fr


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