La distribution spécialisée bio s’engage pour le commerce équitable
Le Synadis Bio a signé son adhésion à l’association Biopartenaire qui labellise les produits bio issus du commerce équitable. Un signal fort de la distribution spécialisée bio auprès du commerce équitable.
Il régnait comme un air de fête lors de la signature de l’adhésion du Synadis Bio à Biopartenaire. D’un côté, le Synadis Bio c’est plus de 1 500 magasins bio en France (sous enseignes ou indépendants) dont Biocoop, La Vie Claire, Naturalia, Biomonde… De l’autre, Bio-partenaire une association et un label garantissant des produits bio issus du commerce équitable (800 produits alimentaires et cosmétiques labellisés en France). « C’est un moment historique pour Biopartenaire. Pour nous, c’est une aide pour inviter d’autres entreprises à rejoindre cette démarche et porter le message du commerce équitable, dans les magasins bio, jusqu’au consommateur. Une page est tournée au niveau du commerce équitable en France », se réjouit Bernard Kimmel, président de Biopartenaire.
Henri Godron, président du Synadis Bio et gérant d’Avranches bio (réseau Biocoop), s’est pour sa part félicité que « ce partenariat, imaginé il y a plusieurs années sous l’impulsion de Jacques Minelli (Ndlr : directeur commercial de Satoriz), arrive à échéance ». Avec, à la clé, des actions croisées entre les deux entités. « Les entreprises adhérentes se sont engagées à développer leur référencement de produits Biopartenaire, détaille Claire Touret, déléguée générale de l’association. Il y aura aussi des actions de promotion et de communication en commun pour mettre en valeur les produits. » L’an dernier à Natexpo Lyon, des adhérents Biopartenaire pointaient l’importance d’un soutien de la distribution spécialisée. Avec, pourquoi pas, une réflexion sur des contrats entre distributeurs et fournisseurs. Nous n’en sommes pas là mais la labellisation du champ au magasin, espérée par certains, n’a jamais semblé si proche.
De son côté Biopartenaire:
– transmettra des informations régulières et transparentes sur les nouvelles filières labellisées, leurs acteurs et les produits,
– mettra à disposition des outils de communication pour présenter le label et ses engagements ainsi que des outils de formation sur le commerce équitable et le label Biopartenaire® en lien avec le Synadis Bio,
– animera une réflexion en lien avec le Synadis bio sur les engagements des enseignes et magasins bio dans les filières labellisées Biopartenaire® .
Et Synadis Bio :
– encouragera et suivra le développement des référencements des produits labellisés Biopartenaire® auprès des adhérents du Synadis Bio,
– coordonnera, en lien avec Biopartenaire, des opérations promotionnelles et de communication collectives pour mieux faire connaître le label auprès des consommateurs,
– participera aux échanges, réflexions et travaux de Biopartenaire sur l’engagement de tous les opérateurs de la filière, du producteur au consommateur,
– sensibilisera ses adhérents à l’importance, sur les packagings (toutes marques confondues) et les communications, de lier l’utilisation des termes « commerce équitable » et « équitable » à un label de commerce équitable apportant ainsi transparence et sérieux.
Promotion de la pêche durable
Le monde de la pêche accentue ses efforts pour assurer une durabilité des ressources. La plus ancienne conserverie de poissons de l’hexagone a présenté son cahier des charges « pêche responsable » adapté à l’ensemble de ses marques « pour plus de clarté pour le consommateur ». Cette démarche certifiée par un organisme tiers s’appuie sur quatre piliers : la sélection rigoureuse de poissons de qualité, la contribution à la préservation de la biodiversité, le respect des hommes et des femmes et de leur travail, la transparence et la traçabilité. Ce cahier des charges, défini en interne avec l’aide d’une entité travaillant sur les mers, a pour objectif de répondre à la curiosité des consommateurs souhaitant savoir comment les poissons sont pêchés.
Qui dit pêche responsable, dit équité et des acteurs historique en magasin bio font désormais le choix d’arrêter des productions comme le calamar, lorsqu’il y a des doutes sur l’éthique des conditions de travail dans les zones de pêche ou quand la traçabilité n’est pas assurée. Pour éviter des intermédiaires, ces acteurs passent en direct pour connaître chaque maillon de la chaîne et s’assurer des conditions de travail. « C’est contraignant et coûteux mais c’est un choix éthique qui permet aussi de garantir la traçabilité des produits. » Une entreprise, alliant produits de la pêche et saveurs basques, partage cette volonté de traçabilité, d’où la présence du nom des bateaux de pêche sur les bocaux. Avec en plus la relocalisation comme cheval de bataille. « Parce qu’on fait du bio, il faut que nos produits soient aussi respectueux de l’environnement. Il faut re-localiser l’impact de notre activité. Le sel vient des Pyrénées, l’huile d’olive et la majorité des légumes du pays basque », témoigne son directeur qui achète des poissons sauvages localement à la criée auprès de pêcheurs de confiance et valorise, sous forme de soupes, les poissons abîmés ce qui évite la gâche du produit et permet de rémunérer des pêcheurs dont cette pêche aurait été perdue.
Biobreizh renforce son cahier des charges
Engagement aussi du côté de Biobreizh. La coopérative de producteurs bretons de fruits et légumes a dévoilé son cahier des charges renforcé. Souhaitant se différencier et pointant « un contexte d’abaissement continu des normes de production bio », Biobreizh a défini les engagements suivants : ne pas dissocier 100 % bio de 100 % durable (via la planification de la production), nourrir le sol pour nourrir la plante (avec la désintensification des pratiques comme l’un des principes fondateurs), préserver les ressources naturelles et la biodiversité, être acteur des évolutions sociétales (agir à tous les niveaux de sa responsabilité : achats, recrutement, territoire…),
Sources: Biolinéaires, Biopartenaire et Synadis Bio
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