L’agriculture biologique face à son évolution

Le consommateur est demandeur de produits venant de l’agriculture biologique certifiée, soit par conviction, soit en raison des différents scandales alimentaires connus depuis plusieurs décennies.

Face à cela, les pouvoirs publics ne semblent pas motivés pour donner les outils nécessaires à un meilleur développement de l’agriculture conventionnelle vers l’agriculture biologique ; par inconscience peut être ou dans des intérêts particuliers.

Le développement de l’agriculture biologique sert la cause générale :

• Moins de pollution des sols, de l’eau, de l’air Meilleure santé des êtres vivants
• Croissance économique sur le long terme
• Création d’emplois dans la durabilité

Pour cela, l’agriculture biologique a besoin de soutiens fermes et durables. L’agriculture est au service de toute la population par la nourriture qu’elle produit et l’entretien des paysages agréables à tous. L’agriculture biologique ne coûte pas cher à la collectivité, vue sur un budget prévisionnel ; il n’en est pas de même lorsqu’il s’agit de dépollution où les solutions ne sont pas simples à appliquer et très onéreuses.

La collectivité, les pouvoirs publics doivent prendre conscience qu’il est urgent d’agir avec efficacité dans l’intérêt des générations futures. Nous n’avons pas le droit de mettre à mal la nature ; elle ne nous appartient pas, elle appartient à nos enfants. Ayons du bon sens. C’est l’avenir de notre planète.

Il serait fort souhaitable, lors des états généraux de l’alimentation, que des voix s’élèvent afin de prendre les mesures nécessaires à l’économie écoresponsable. Un jour ou un autre, nous serons dans l’obligation d’y venir. Le consommateur est à la demande, nous devons être en mesure de répondre positivement.

Tribune de Jean-Pierre Gaumé, producteur bio en Mayenne