Les consommateurs veulent manger bio au restaurant

Le salon Natexpo 2015 (18,19 et 20 octobre 2015) abritera une nouvelle fois le pôle alimentaire et vins biologiques, un marché en forte croissance tiré par de nouvelles habitudes de consommation et poussé par les acteurs du marché. L’occasion de faire le point sur le développement de la Bio dans la restauration collective.

Selon le baromètre Agence Bio /CSA, 8 Français sur 10 sont demandeurs de produits bio tant en restauration collective que commerciale.  73 % des actifs se déclarent intéressés par des repas intégrant des produits bio sur leur lieu de travail, à la cantine ou au restaurant d’entreprise tandis que 87 % des parents interrogés souhaitent que leurs enfants en consomment à l’école. 78 % (54 %  en 2013) des personnes sondées se disent intéressées par des repas intégrant du bio dans les restaurants, 63 % souhaiteraient pouvoir  consommer des produits alimentaires bio en restauration rapide et 56 % en trouver dans les distributeurs automatiques.

Début 2015,  selon les chiffres de l’Agence Bio, près de 59 % des  restaurants collectifs déclaraient proposer des produits biologiques à leurs convives (contre 4 % en 2006). Bon élève, le secteur scolaire montre l’exemple : 74 % des établissements disent servir des produits bio en 2014. Certaines villes comme Mouans-Sartoux (06) ou Bouvron (44) ont mis en place une restauration municipale 100 % bio pour les jeunes convives. Chasse au gaspillage, réorganisation, réduction des protéines animales au profit des protéines végétales,  permettent de compenser en partie la hausse du coût matière du repas.

Sur le marché de la restauration commerciale, des enseignes 100 % bio comme Boco ou Bioburgers ont ouvert la voie, optant pour la certification auprès de l’Agence Bio et affichant le logo AB sur leurs cartes. On comptait en juillet 2014, 221 restaurants certifiés en France selon 3 niveaux d’engagement (ingrédients /plats ou menus/ /totalité de la carte). Un chiffre sans doute en deçà du nombre de maisons travaillant des produits bio. En effet, craignant de s’exposer au contrôle et donc à la sanction en cas de rupture d’approvisionnement, de nombreux professionnels choisissent de cuisiner des produits bio sans en faire la communication sur leurs cartes.

Par Lydie Anastassion  pour Natexbio