Pour la santé, pour l’environnement, pour la société : la Bio, un projet pour la France
Le Salon International de l’Agriculture ouvrira ses portes le 26 février prochain et sera sans nul doute un temps fort pour les candidats à l’élection présidentielle 2022.
L’occasion pour le secteur Bio de porter haut et fort le manifeste rédigé par ses organisations-membres et d’interpeler les différentes équipes de campagne pour qu’elles s’engagent en faveur d’un changement de société portée par La Bio.
Pourquoi ce manifeste ?
Début février, nous apprenions que la cinquième limite planétaire était franchie : celle de la pollution chimique global. En cause ? Les micro-plastiques et les substances chimiques rejetées par l’industrie mais aussi les pesticides chimiques de synthèse.
La semaine dernière, c’est une enquête du Monde qui alerte les agriculteurs sur le danger que représente l’exposition aux pesticides chimiques – alors même que les équipements de sécurité ne suffisent pas à les protéger.
Ces récentes actualités nous donnent raison, à nous, les entreprises et producteurs Bio, de défendre ce modèle qui interdit non seulement l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse, mais se veut plus largement être une réponse globale à nos enjeux de société : bien-être animal, respect des sols et des rythmes naturels, promotion des variétés et espèces anciennes …
Paradoxalement, en France, la Bio est désavantagée sur les plans législatif, politique, financier et en matière de communication.
Alors même que les ventes de Bio s’enlisent en France, conséquences d’un manque de communication et d’une dilution des labels Bio face à une concurrence pas toujours « loyale », il est impératif que le monde politique s’engage à nos côtés.
C’est la raison pour laquelle nous proposons la mise en œuvre de plusieurs propositions, afin de rétablir l’équilibre en faveur de la Bio.
1. Faire de la Bio la priorité du prochain quinquennat
Avec notamment en mesure phare, la création d’un poste de délégué interministériel à la Bio qui fera le lien entre les ministères de la transition écologique, de l’agriculture, de l’économie, de la recherche et de la santé, et qui assurera un suivi strict avec l’ensemble des parties prenantes.
Car la Bio est un projet de société transversal et ne peut être cloisonné au ministère de l’agriculture et alimentation.
2. Convaincre l’ensemble des citoyen-nes à la Bio
En informant davantage les consommateurs sur les externalités positives de la Bio, par la mise en place d’un outil cohérent et transparent d’affichage environnemental, suivant la méthodologie proposée par le « Planet-score ».
3. En engageant un financement proportionnel pour favoriser l’entrepreneuriat et l’innovation
En créant un marché « pesticides » sur le principe du pollueur-payeur, pour financer un fonds à destination des acteurs de la Bio (en taxant les grands producteurs de pesticides) et inciter le conventionnel à adopter ce modèle pour se diriger vers une société Zéro pesticide.
Pour découvrir l’ensemble des propositions, rendez-vous sur la page dédiée sur le site Maison de la Bio : https://lamaisondelabio.com/elections-2022/
La mise en œuvre de l’ensemble des dispositifs proposés dans la charte d’engagement doit permettre d’œuvrer concrètement pour se rapprocher de l’objectif fixé par le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien de Normandie, d’atteindre une Surface Agricole Utile en Bio de 18% d’ici 2027.
Pour aller plus loin, Pierrick De Ronne, président de la Maison de la Bio, détaillera ce lundi 22 février prochain les propositions-clés lors d’un webinar. Pour vous inscrire, c’est ici.
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