Pour un marché complémentaire alimentaire bio florissant, l’offre ingrédients se perfectionne
Le marché des complémentaires alimentaires bio se porte bien. Le chiffre d’affaires des compléments alimentaires commercialisés dans les circuits spécialisés bio avoisinerait les 160 M€ en 2018, d’après les estimations du Synadiet. Il serait même en croissance de 3% dans ces circuits, contrairement aux magasins diététiques ou à la GMS. En pharmacie et parapharmacies, le magazine Actif’s cite un chiffre d’affaires de 53 M€ pour les compléments alimentaires bio en 2017.
D’après l’Observatoire du Synadiet, les Français recherchent de plus en plus de produits de santé naturels. Parmi les ingrédients que plébiscitent les français, on retrouve les produits de la ruche, les plantes médicinales, les vitamines et minéraux, les omégas 3,6,9, et les huiles essentielles.
En bio, 75,5% des compléments alimentaires sont à base de plantes et plus de 13% de produits de la ruche. La gemmothérapie qui arrive en 3ème position, juste devant les huiles essentielles, aurait connu la plus forte croissance en 2017 (+66%).
Malgré cette progression, certains segments cibles restent difficiles à approvisionner en ingrédients nutraceutiques biologiques. Le segment Vitalité/Immunité et celui concernant le Sommeil/stress/Humeur sont les plus développés en bio, mais les fabricants peinent parfois à s’approvisionner en actifs naturels biologiques.
Pour cela, le salon Vitafoods, qui se tenait à Genève du 7 au 9 mai dernier, permet d’explorer les nouvelles pistes développées par les fournisseurs.
La question de la durabilité dans l’industrie nutraceutique est posée.
L’industrie des compléments alimentaires se retrouvent confrontée aux mêmes problématiques et attentes de la part des consommateurs que le secteur agro-alimentaire.
Lors du dernier salon Vitafoods, la question était posée : « comment l’industrie nutraceutique de demain peut-elle devenir plus durable ? ». Pour la première fois, le salon proposait notamment un espace dédié au développement durable : le « Sustainable Square ». Il y était question d’inspiration et d’incitations aux échanges entre communautés, mais aussi de plus d’éthique.
Dans les allées, les pratiques évoluent aussi, et quelques entreprises qui sont déjà les plus actives dans le développement durable l’affichent. Pour exemple, l’entreprise Nat’Inov illustrait la traçabilité en affichant son implication dans la labellisation Phytolia, qui œuvre à faire collaborer tous les acteurs de filières PPAM, pour des « plantes à origine prouvée ».
La reconnaissance des filières bio étant également croissante, des acteurs comme Diana Food affichent leur engagement fort dans la sélection de systèmes d’agronomie plus responsables et plus bio pour leurs approvisionnements.
L’offre en ingrédients nutras bio se spécialise
Pour répondre à la demande, on constate que l’offre en ingrédients biologiques évolue également. D’ingrédients « basiques », elle devient plus pointue. Les fournisseurs d’ingrédients nutraceutiques mettent dorénavant les moyens pour proposer des extraits standardisés biologiques, pour utiliser des méthodes d’extraction plus vertes, ou pour proposer des ingrédients à fonctionnalités plus précises. On voit par exemple se développer les solutions pour l’enrobage des comprimés biologiques.
Et dans le domaine des poudres végétales biologiques, segment de plus en plus concurrentiel, les fournisseurs travaillent aussi la qualité de leur sourcing mais aussi surtout des procédés utilisés, pour des poudres plus fonctionnelles.
Le salon Vitafoods confirmait que la transition pour plus de transparence, d’éthique, de durabilité, mais aussi plus de végétal… est également en route dans le secteur des nutraceutiques.
Pour connaître les innovations bio présentées au Vitafoods : Vitafoods 2019 : l’offre pour les compléments alimentaires plus durable, plus bio, plus fonctionnelle, INGREBIO, mai 19
Auteur : Gaëlle FREMONT
Classés dans : Tous Transformation bio