Synthèse de la 3ème Conférence IFOAM EU sur la Transformation Bio

22 novembre 2014

Les 17 et 18 novembre 2014, 125 experts de la transformation Bio issus des entreprises, des associations, des organismes de contrôle et des institutions publiques, représentant 14 pays européens, se sont réunis à Paris pour échanger sur l’évolution du développement du secteur des aliments biologiques, ainsi que sur les défis techniques et réglementaires auxquels ils font face dans leur travail quotidien. La proposition de la Commission Européenne concernant un nouveau règlement bio européen a également offert de nombreux sujets de débat.

Les acteurs de la bio ont discuté des moyens d’améliorer la qualité en utilisant les méthodes de traitement les plus simples, de la réduction de la transformation des produits et des moyens pour limiter l’utilisation d’additifs.

Les discussions sur l’intégrité de la production biologique ont porté sur la faisabilité de l’application d’un seuil de décertification des substances non autorisées, l’élimination du contrôle annuel et de l’équivalence pour l’importation en provenance de pays tiers.

Il a été convenu que les mesures proposées par la Commission n’étaient pas suffisantes pour atteindre les objectifs fixés de réduction de la fraude. L’absence de mise en œuvre harmonisée par les États membres doit être corrigé; introduire une nouvelle législation sera tout simplement conduire à nouvelle interprétation. En outre, le secteur de la Bio a développé de nombreux outils très sophistiqués pour prévenir et contrôler la contamination potentielle afin d’améliorer la transparence et la traçabilité dans la chaîne d’approvisionnement.

Enfin, le secteur biologique lui-même est un modèle d’innovation et de durabilité pour le secteur agro-alimentaire dans son ensemble. Voilà pourquoi les entreprises aimeraient voir certaines exigences de gestion de l’environnement dans le règlement interne, basée sur des critères qui viennent des normes privées qui ont été développés spécifiquement pour les producteurs biologiques dans plusieurs pays.

Dans la dernière session, le député Eric Andrieu, rapporteur sur le réexamen de la réglementation de l’agriculture biologique, a déclaré que le principe de pollueur-payeur devrait protéger les agriculteurs biologiques de la pollution par les pesticides et que la prévention est plus efficace que la punition. Daniel Tirat PDG de Distriborg a défendu l’idée que le secteur biologique n’a pas vraiment besoin d’un nouveau règlement, mais d’une réglementation améliorée, afin de la rendre facile pour les opérateurs.

Dans son discours de clôture Bavo van den Idsert, membre du conseil de l’IFOAM UE et directeur de BIONEXT, a conclu que le secteur biologique est maintenant et doit continuer à être la source de nouvelles innovations et de développement de la qualité. D’autre part, une législation complètement nouvelle aurait des conséquences plus négatives que positives pour le secteur. Il a appelé à un nouveau dialogue entre la Commission Européenne, le Conseil de l’Europe, le Parlement Européen et l’IFOAM UE pour répondre aux besoins réels du secteur biologique et a invité les entreprises biologiques à prendre en main leur avenir en faisant ce qu’ils font le mieux: produire une alimentation de qualité appréciée par de plus en plus de consommateurs.

Téléchargez les rapports de synthèse au format PDF en cliquant sur les images ci-dessous.

Synthèse « Integrity » par Claire Dimier Vallet – Synabio

 

Rapport IFOAM EU - Integrity

 

Synthèse « Quality » par Isabel Griffiths – Soil Association

 

 

Synthèse Quality - IFOAM EU

 

 

Synthèse « Sustainability » par Yvonne Henkel – AöL

 

 IFOAM EU - Synthèse Sustainability

Sources: IFOAM EU, SYNABIO, SOIL ASSOCIATION, AOL


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